Durante una entrevista en los medios franceses, Ousmane Sonko prometió un «caos indescriptible» en Senegal si sigue sin ser elegible para las elecciones presidenciales de 2024.
El discurso de Macky Sall el lunes pasado, durante el cual anunció que no sería candidato en 2024, no calmó el fervor de Ousmane Sonko. Cuestionado por France 24, el opositor no dudó en fustigar al presidente senegalés. Mientras «le desea que termine este mandato por todo lo alto y que pueda irse en paz, él y su familia», Ousmane Sonko afirma que Macky Sall ha renunciado a presentarse a su propio patrimonio «no porque sea demócrata» sino , asegura, por «la presión popular e internacional».
Más allá del anuncio de Macky Sall, Ousmane Sonko ha querido volver a centrar el debate en su propio caso. Porque si la elección se realizará sin el presidente saliente, bien podría realizarse también sin su principal oponente. Condenado por «corrupción de la juventud», Sonko podría ver invalidada su candidatura presidencial de 2024.
Sin embargo, para Ousmane Sonko, la elección solo puede realizarse si es candidato. “No habrá elecciones en este país, o será un caos indescriptible si el presidente Macky Sall quiere impedir mi candidatura a través de trucos legales”, explica el líder del Pastef. Después de la diálogo nacional senegalés, el Código Electoral podría ser revisado. Entonces podrían presentarse candidatos inelegibles si son indultados por el Presidente de la República.
Pero es difícil imaginar a Macky Sall perdonando a Ousmane Sonko después de las amenazas de «caos» del oponente. Sonko se hace pasar hoy por un líder popular y promete hacer todo lo posible para desbaratar las elecciones si no es candidato. Sonko, sin ironía, también afirma estar «dispuesto a perdonar» a Macky Sall y a «olvidar» sus juicios.
En otras palabras, Ousmane Sonko, que dice no querer discutir con «el cuchillo en la garganta», hará todo lo posible para revivir disturbios si sigue inelegible y él mismo le pone el cuchillo en la garganta a Macky Sall.
French version
Sénégal : Ousmane Sonko, Macky Sall et la menace du chaos
Affirme que Macky Sall a renoncé à paraître «non pas parce qu’il est démocrate» mais, assure-t-il, à cause de «la pression populaire et internationale»
Le discours de Macky Sall lundi dernier, au cours duquel il a annoncé qu’il ne serait pas candidat en 2024, n’a pas calmé la ferveur d’Ousmane Sonko. Interrogé par France 24, l’opposant n’a pas hésité à s’en prendre au président sénégalais. S’il «souhaite qu’il finisse ce mandat en beauté et que lui et sa famille puissent partir en paix», Ousmane Sonko affirme que Macky Sall a renoncé à briguer sa succession «non pas parce qu’il est démocrate» mais, assure-t-il, à cause de «la pression populaire et internationale».
Au-delà de l’annonce de Macky Sall, Ousmane Sonko a souhaité recentrer le débat sur son propre cas. Car si l’élection se déroulera sans le président sortant, elle pourrait tout aussi bien se dérouler sans son principal adversaire. Condamné pour «corruption de la jeunesse», Sonko pourrait voir sa candidature à la présidentielle de 2024 invalidée.
Or, pour Ousmane Sonko, l’élection ne peut avoir lieu que s’il est candidat. «Il n’y aura pas d’élections dans ce pays, ou ce sera un chaos indescriptible si le président Macky Sall veut empêcher ma candidature par des artifices juridiques», explique le leader du Pastef. Après le dialogue national sénégalais, le Code électoral pourrait être révisé. Ensuite, les candidats inéligibles pourraient se présenter s’ils sont graciés par le président de la République.
Mais on imagine mal Macky Sall pardonner à Ousmane Sonko après des menaces de «chaos» de l’adversaire. Sonko se présente aujourd’hui comme un leader populaire et jure de faire tout ce qu’il peut pour perturber l’élection s’il n’est pas candidat. Sonko, sans ironie, affirme également être «prêt à pardonner» Macky Sall et «oublier» ses jugements.
Autrement dit, Ousmane Sonko, qui dit ne pas vouloir polémiquer avec «le couteau dans la gorge», fera tout pour raviver les émeutes s’il reste inéligible et met lui-même le couteau sous la gorge de Macky Sall
